Le personnel soignant, ces héros. Héros qui pendant des mois n’ont pas compté leurs heures en étant en première ligne face au COVID. Certains y ont d’ailleurs laissé leur vie. En considération de ces comportements, des citoyens se mobilisent pour améliorer bénévolement la vie des soignants. C’est ainsi que le CHU de Rennes a vu l’arrivée de cinq « cocons à sieste ». Des nouvelles installations mises en place pour permettre au personnel soignant de se reposer. Comment se mobilisent les particuliers et surtout comment se caractérisent ces « cocons » favorisant les micro-siestes, c’est ce que nous allons voir.
Un fonds d’aide au CHU
C’est le fonds Nominoë qui est à l’origine de cette initiative. Créé en 2014, ce fonds d’investissement récolte les dons des personnes de bonne volonté pour améliorer la vie des centres de soin de la région. Comme quoi, ces structures souvent décriées peuvent aussi améliorer la vie de nos concitoyens. Et ce n’est pas le premier projet qu’accueille le CHU Pontchaillou de Rennes. En Avril, des tests pour l’ensemble du personnel soignant de 10 hôpitaux avaient déjà été financés par le fonds breton. Qui voulait aller plus loin. « Au cœur de la crise sanitaire, l’amélioration des salles de repos des soignants est apparue comme une évidence et a suscité de nombreux dons des Bretons de tous horizons », déclare, Marie Louis, la responsable de Nominoë. Un projet qui a aussi permis à Nominoë d’étendre son champ d’action et d’aider de nouvelles personnes. “Nominoë est en principe tourné vers l’aide aux patients et à leur entourage. Mais avec l’épidémie de Covid-19, nos donateurs étaient soucieux du bien-être des équipes soignantes”, déclare encore la responsable du fonds.
C’est l’entreprise Nap & Up, spécialiste de la micro-sieste en entreprise, qui a été retenue pour équiper les espaces de repos. Ils seront disséminés dans trois pôles de l’hôpital : aux urgences, en réanimation et en gériatrie.
Aider aux micro-siestes pour le bien-être au travail
Ces cinq « cocons à sieste » offrent ainsi la possibilité au personnel soignant et médical de se relaxer au point de s’endormir pour récupérer pendant leurs pauses. Le « cocon » se compose d’un fauteuil ergonomique et d’une structure en tissu. Le soignant en pause n’a qu’à rabattre le tissu après s’être installé dans le fauteuil. Cela permet un isolement visuel et sonore. Tout est réuni pour déclencher une micro-sieste récupératrice. Pour augmenter le niveau de relaxation, des guides de sophrologie en audio sont également disponibles. Recréer un environnement complètement détaché de l’ambiance de travail (alors que l’on se trouve en plein milieu) pour favoriser le repos, cela correspond à la méthodologie affichée par la startup Nap & Up.
Un premier retour d’expérience de la part des utilisateurs a convaincu le fonds Nominoë d’une chose. Les « concons » sont très populaires auprès du personnel soignant et la demande en bien-être est un véritable besoin. Sa président Marie Louis promet en tout cas que les prochains projets iront dans ce sens.
On ne sait pas encore à quel degrés l’épidémie de COVID a changé notre monde. Ce que l’on constate en tout cas c’est qu’elle a réveillé le sens de la solidarité de beaucoup d’entre nous. Après avoir applaudi le personnel soignant tous les soirs à 20h00, des initiatives pullulent pour leur faciliter la vie (repas, amélioration des conditions de travail…). Et si cela démocratise l’ergonomie et met en valeur des startups françaises, personne ne s’en plaindra.
Source: Le Telegramme