Événement majeur de l’année 2016, le Royaume-Uni a voté à 52% pour quitter l’Union européenne. La décision a depuis bousculé la vie politique et economique du pays et du continent. La date butoir, initialement fixée au 29 mars 2019 à minuit, a été reportée au 12 avril, puis au 31 octobre. Elle a finalement eu lieu le 31 janvier 2020 à minuit (heure de Bruxelles). Le Royaume-Uni est ainsi devenu un pays tiers de l’UE. Une période de transition court désormais jusqu’au 31 décembre.
L’incertitude, le pire de tous les maux
Le 22 janvier 2019, le britannique Dyson annonçait le déplacement de son siège social à Singapour. Début février 2019, c’etait Nissan qui annonçait renoncer à produire un de ses modèles, le X-Trail, au Royaume-Uni. Le constructeur japonais a en outre décidé de fermer sa plus grande usine européenne, située à Sunderland dans le nord-est de l’Angleterre. Le retrait de Nissan est symptomatique. Pour le président de Nissan Europe, Gianluca de Ficchy: « Nous avons pris cette décision pour des raisons économiques ». « L’incertitude persistante autour des futures relations du Royaume-Uni avec l’UE n’aide pas des entreprises comme la nôtre à planifier l’avenir ».
Un accord “à portée de main”
Après plusieurs jours les deux parties se sont réunies pour discuter a nouveau. C’est en tout cas ce que Michel Barnier, négociateur en chef pour l’UE, déclarait. Le 21 Octobre, devant le Parlement européen, il expliquait qu’il etait prêt à rechercher “les compromis nécessaires, de chaque côté”. Qu’un accord était “à portée de main”. Une preuve d’ouverture pour le gouvernement britannique. Qui a donc accepté de reprendre les discussions dès le lendemain. Pendant ce temps, l’horloge tourne impitoyablement. L’absence de perspectives concrètes plane comme une épée de Damoclès sur bon nombre d’entreprises. Un échec des négociations entre le Royaume-Uni et les 27 viendrait amplifier les effets dévastateurs de la crise actuelle.
Acteur technologique de l’économie sociale et solidaire
C’est en partie, pour cette même raison, qu’ErgoSanté, a inauguré le 3 février 2020 un nouvel entrepôt 400 m2 et 6 m de haut. Créée en 2013, la PME a décidé d’intégrer entièrement la production sur son site d’Anduze. Cet acteur technologique de l’économie sociale et solidaire avait sélectionné pour leur savoir-faire et leur adaptabilité des partenaires britanniques. Elle y sous-traitée une grande partie de sa production. Et parvenait à produire des sièges ergonomiques sur mesure dans des conditions de prix, délais et volumes compétitifs.
La capacité de production en sièges ergonomiques va rapidement passer de 3 000 à 10 000 unités par an. Une des gammes de produits phare d’Ergosanté. Dédié à la santé et au bien-être au travail, l’extension des capacités répond à la fois a plusieurs besoins. Celui d’accompagner la forte croissance de l’activité (+66% du CA sous enseigne 2019 à 7,3 M€) . Mais aussi la stratégie d’intégration, notamment dans le contexte du Brexit. Elle s’inscrit surtout dans un plan visant à préserver la qualité produit et la performance industrielle.
Ergosanté, une entreprise adaptée
L’extension des capacités va également générer la création de plus de 20 emplois. Des emplois majoritairement à destination de travailleurs en situation de handicap. Ergosanté est une entreprise adaptée, qui emploie pour sa production au moins 80% de salariés handicapés. Pour Samuel Corgne, dirigeant-fondateur d’ErgoSanté “La gestion industrielle mise en place avec nos sous-traitants pour assurer une production sur-mesure était déjà complexe. Avec le Brexit elle devient ingérable. L’intégration de la production au siège de l’entreprise, va nous permettre d’accroître notre performance industrielle. Elle va par ailleurs créer des emplois dans la région. Et renforcer notre modèle d’entreprise adaptée, en contribuant à l’emploi des personnes en situation de handicap.”