Les exosquelettes progressent tous les jours dans le monde professionnel. Depuis que des organismes officiels comme l’INRS ou la Commission Européenne ont certifié de leur utilité, les nouveaux modèles et applications en entreprise pullulent. De plus, les responsables HSE intègrent de plus en plus cet accessoire dans leur politique globale de sécurité. Pour rappel, un exosquelette est un appareil (motorisé ou non) fixé sur un ou plusieurs membres du corps humain pour en augmenter les capacités ou la résistance. Avant réservé à une poignée de travailleurs, l’expansion de son utilisation l’a peu à peu démocratisé.
Notamment sous l’impulsion des assureurs, en première ligne dans certains pays pour assumer les arrêts de travail. Dernier exemple, la « Chairless Chair (littéralement chaise sans chaise), un exosquelette voué à soulager le bas du corps. Il a été développé par la startup allemande Noonee. Un succès fou, au point qu’il a séduit de grands groupes mondiaux. Des entreprises comme Ford, Daimler, Toyota, Volkswagen ou encore Audi. Zoom sur cette nouveauté dans le monde des exosquelettes, aussi inventive qu’efficace.
La chaise sans chaise
La Chairless Chair ressemble à un bas du corps artificiel qui vient soutenir celui du travailleur. Peu encombrant, cet exosquelette peut supporter un poids de 100 kg par jambe. Le soutien est caractérisé par des pièces métalliques pour les jambes et un harnais pour le reste du bas du corps. L’appareil soutenant le travailleur jusqu’au bas du dos. L’astuce c’est que la partie métallique, sensée reproduire les jambes pour mieux les soutenir, est composée de plusieurs pièces symbolisant les parties principales. En somme nous avons un pied, un tibia, un fémur, un genou et un support pour le postérieur reliés entre eux.
La partie basse (les pieds) ressemble à des pieds de trépied à usage industriel. La pièce métallique symbolisant le tibia peut être ajustée selon les différentes tailles de corps. Pour engager le réglage, il suffit d’appuyer sur un bouton à l’arrière de chaque jambe. Vient ensuite le segment fémoral, qui relie la partie inférieure de la chaise au coussin d’assise (sous les fesses). Derrière les genoux se trouvent deux segments orange, qui fonctionnent comme des bouchons. Des bouchons qui empêchent l’appareil de s’effondrer lorsque l’utilisateur décide de prendre une pause.
La dernière pièce est donc le siège soutenant le postérieur. Il se caractérise par la forme de 2 coussinets. Qui sont, à première vue, à peine assez gros pour soutenir cette partie du corps. Car la marque allemande a voulu alléger au maximum le modèle. Le harnais à 3 points permet à la chaise sans chaise d’être toujours prête à passer en position assise. Elle donne également au porteur la liberté de se déplacer sans obstruction. Un harnais pour le haut du corps peut également être utilisé si nécessaire.
Un succès fulgurant
La startup allemande a réussi à convaincre de grands groupes d’intégrer son exosquelette dans les politiques globales de sécurité. Surtout des groupes automobiles, pour les travailleurs exerçant debout dans leurs ateliers. Ainsi, c’est d’abord ce sont d’abord les entreprises allemandes Volkswagen, Audi et Daimler qui ont été séduit par la Chairless Chair. Puis est venu le tour du japonais Toyota et l’américain Ford. Un succès pour Noonee, mais également pour tout le secteur des exosquelettes. Car réussir à intégrer des modèles dans des stratégies HSE de grands groupes est un pas de géant.
Pas de de doute, la Chairless Chair est la nouveauté la plus attrayante de l’année dans le monde des exosquelettes. Un équipement léger qui semble avoir pris compte des demandes d’améliorations formulées au secteur par des organismes comme l’Union Européenne. Pour le plus grand bonheur des salariés, évoluant dans de toujours meilleures conditions grâce à al technologie.