Les pouvoirs publics doivent-ils promouvoir les luminaires UV-C pour lutter contre la COVID 19 ?

Et si la solution pour un retour à la vie normale existait déjà ? C’est en tout cas ce que clame le groupe de travail LigthingEurope, représentant du secteur des luminaires en Europe. Ils s’unissent en effet pour demander aux pouvoirs publics de prendre en main le sujet des lampes à rayons UV-C pour lutter contre la COVID 19. UV-C pour rayons ultraviolets de catégorie C. Pour rappel, les rayons UV se divisent en 3 catégories : les UVA, qui forment 95 % des ultraviolets et qui ne transportent qu’un tout petit peu plus d’énergie que la lumière visible. Viennent ensuite les UVB, plus énergétiques, et enfin les UVC. L’avantage, c’est que ces derniers cités sont utilisés comme désinfectants depuis plus d’un siècle.

« Il n’y a pas encore d’étude sur la survie de la COVID-19 aux UV, mais il serait extrêmement étonnant que ce virus y résiste mieux que les autres » dit Pierre Talbot, chercheur et spécialiste des coronavirus. Cependant, ces derniers peuvent présenter des risques, notamment pour la peau en cas d’exposition prolongée. Les professionnels y voient une mission de service publique. Il faut promouvoir les luminaires UV-C, tout en assurant la prévention contre ses risques. Explications.

Une technologie reconnue, mais pas sans risque

L’utilité des UV-C pour lutter contre les virus a été découverte en 1910. Les organismes pathogènes et les micro-organismes se déplacent au moyen de l’air. Les UVC possèdent une onde suffisante pour irradier ces micro-organismes. Des installations à base de luminaires à UV-C ont très vite été installé, notamment dans les hôpitaux. Même si une étude officielle n’est pas encore sortie sur le sujet, toutes les constatations vont dans le même sens. La COVID 19 ne résisterait pas aux rayons UV-C.

Alors pourquoi ne pas changer tous les luminaires que nous croisons dans la journée par des UV-C ? Car ils comportent des risques. Les dangers sont réels, mais uniquement en cas d’exposition prolongée ou intense. Les risques sont cutanés (brûlures, cancers …) ou oculaires (conjonctivites, cataractes…). Les avertissements, notamment de la part de l’Union Européenne, sont assez explicites sur le sujet. Que faire ? Pour les professionnels du secteur, représenté par le syndicat LigthingEurope, la réponse est claire. C’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités et de mener une implantation de luminaires accompagné de dispositifs de prévention.

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Les UV-C, symboles de la nécessité d’une politique publique forte ?

Sébastien Flet Reitz, président du groupe de travail UV-C à LightingEurope, détaille la position du syndicat. « La connaissance des UV-C dans l’inconscient collectif est insuffisante, voire inexistante, pour pouvoir les utiliser à grande échelle… on peut imaginer que les instances de santé expliquent, et mettent en garde sur les précautions à prendre pour utiliser les luminaires UV-C en toute sécurité, tout en expliquant les bénéfices de ces techniques. » En somme, le syndicat prône une politique publique basée sur un cadre juridique précis et une politique de prévention. Ou, comme l’appelle Sébastien Flet Reitz, un véritable « code de la route » des UV-C. A sa charge, le syndicat n’a semble-t-il pas pour l’instant produit de véritable livre blanc pouvant guider les institutions. Seulement des guides pratiques ainsi qu’un « position paper » détaillant sa position sur le sujet.  

L’utilisation massive de luminaires UV-C pour lutter contre la COVID 19, les professionnels du secteur l’appellent de leurs vœux (et doivent y rêver un peu). Mais la politique publique qu’ils préconisent ne semble pas prête de voir le jour. Affaire à suivre…