Conseils et bonnes pratiques pour travailler à la maison

La crise du coronavirus a donné un élan inédit au télétravail en France. Malgré la mise en place en urgence du travail à domicile, ces quelques conseils pourront vous permettre de travailler dans les meilleures conditions possibles, pour rester productif et en bonne santé. Les ordonnances Macron de 2018 ont ouvert la voie à l’élargissement de la pratique du télétravail, facilitant sa mise en oeuvre. Les évènements récents, les grèves dans les transports et la pandémie de coronavirus, viennent, par la force des choses, conforter cette tendance.  Depuis lundi 16 mars, vous êtes des millions à travailler depuis chez vous. Voici quelques conseils et bonnes pratiques pour survivre au télétravail !

Séparer activité professionnelle de vie privée

L’idéal est bien sûr d’avoir une pièce bien séparée pour travailler chez soi en toute tranquillité. Mais si vous n’avez pas de pièce bureau chez vous, veillez à délimiter clairement votre espace de travail. Définissez un cadre avec les autres membres de votre foyer afin qu’ils sachent que vous travaillez. Quitte à mettre une limite physique à votre « coin bureau » : armoire, paravent… La mise en condition de travail passe aussi par le mental. Faites comme si vous alliez au bureau : préparez-vous, habillez-vous. Cela vous aidera à vous mettre dans un état d’esprit professionnel.

Optimisez les conditions acoustiques

Le bruit n’est pas que le principal fléau dans les open spaces, mais aussi à la maison ! Évitez les pièces comportant un grand nombre de surfaces dures, qui produisent un écho (comme les cuisines). Installez-vous plutôt dans un espace muni de tapis ou de moquette (le salon, par exemple). Si l’acoustique reste un problème et que vous ne pouvez pas vous isoler, investissez dans un bon casque anti-bruit.

Soigner sa posture de travail

Observez la distance entre vous, vos éléments de mobilier et vos outils technologiques : est-elle optimale en termes de confort et d’efficacité ? Votre ordinateur portable est-il à la bonne distance ? Souvent, on ne retrouve pas chez soi le confort de l’équipement du bureau, comme par exemple un 2e écran qui augmente la productivité d’environ 30 %.

Si ce n’est pas le cas et que vous travaillez sur un ordinateur portable, placez-le à la hauteur des yeux. Le haut de l’écran doit être à la hauteur des yeux lorsque l’utilisateur est assis le dos droit, ni plus bas, ni plus haut. Vous pourrez ensuite connecter un clavier et une souris au portable. Cela évite les douleurs au cou, aux épaules et au dos.

En position assise, il est nécessaire de penser à être « grand », c’est-à-dire à avoir une allure fière, en levant le menton sans toutefois le projeter vers le haut. À l’usage, cette habitude deviendra un réflexe et contribuera à maintenir son corps plus droit, donc moins comprimé et en respect des courbures naturelles de la colonne vertébrale (rachis).

Aménagement du poste de travail

Le mobilier résidentiel n’est pas adapté au travail de bureau. Si vous passez la journée assis devant la table de votre salle à manger, vous finirez par avoir mal au dos. L’idéal est bien sûr d’avoir un fauteuil ergonomique et d’éviter de travailler sur une chaise de cuisine, un tabouret ou sur un coin de canapé.

Heureusement, les fabricants de mobilier de bureau français proposent tous désormais des produits pour le home office dont la taille et le design sont adaptés à la maison. La taille des meubles est moins disproportionnée, ils peuvent être imaginés aussi bien au bureau qu’à la maison. Les sièges sont moins imposants et plus légers sans leurs nombreux réglages.

Enfin, soignez la décoration de votre coin bureau : entourez-vous d’objets que vous aimez, comme une tasse à café colorée, des photos inspirantes ou quelques babioles. De petits détails qui peuvent faire toute la différence !

Ne négligez pas le confort visuel

À la maison, nous avons tendance à privilégier un éclairage d’ambiance. Or, les normes d’éclairage dans les bureaux conseillent au minimum un éclairement de 300 lux pour les tâches ne nécessitant pas de perception de détail ; et de 500 à 1000 lux pour des tâches nécessitant la perception de détails. De plus le besoin en lumière varie d’une personne à l’autre selon son âge : une personne de 60 ans a besoin de 4 fois plus de lumière qu’une de 20 ans. Ainsi, placez votre bureau de sorte que la lumière du jour pénètre mais ne se reflète pas sur l’écran. Si nécessaire, placez une lampe supplémentaire sur la table.

Si vous travaillez sur écran : 

  • Le moniteur doit être perpendiculaire à une fenêtre. Ainsi, la luminosité sera idéale pour éclairer l’écran sans éblouir ou créer de reflets gênants. Aux fenêtres, des stores sont conseillés pour pouvoir régler le niveau de luminosité.
  • Détourner régulièrement les yeux de l’écran : regarder au loin pour reposer les yeux, cligner des yeux pour éviter la sécheresse oculaire, etc.
  • Il est conseillé de disposer d’un fond clair et de régler la luminosité et le contraste de l’écran de façon optimale.
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Restez chez vous, mais continuez à bouger

Le télétravail a tendance à renforcer la sédentarité. Sans réunions et discussions autour de la machine à café ou de pause à la cantine, vous resterez assis trop longtemps. Faites régulièrement de petites pauses, au moins 1 par heure. À défaut de se promener pour rencontrer d’autres collègues, faites une pause-café avec votre conjoint(e) ou une activité avec vos enfants. Et n’hésitez pas à vous étirer, à bouger, à vous aérer. Les applications ou les chaînes YouTube de sport ou de yoga à faire chez soi pullulent de vidéos pour garder la forme. De même, essayez de manger sainement et en gardant un rythme similaire à celui du bureau. Prenez des repas sains et complets et évitez de grignoter entre les repas.

Variez les postures de travail

De nombreuses études ont prouvé que bouger permettait de rester en meilleure santé. Le corps peut perdre de son dynamisme musculaire s’il reste trop longtemps dans la même position, surtout dans une position où celle-ci n’implique pas ou peu d’efforts. Comme rester assis, par exemple. Des chercheurs de l’Université de l’Indiana ont montré que le simple fait de changer de position régulièrement permettait de contrer les effets délétères d’une position assise prolongée. C’est aujourd’hui possible avec les postes de travail assis-debout qui se démocratisent et les nombreuses offres d’assises dynamiques qui fleurissent chez les fabricants. À la maison, efforcez-vous de changer de posture voire d’espace de travail tout au long de la journée. Téléphonez ou travaillez debout si vous disposez d’un bar. Installez-vous un temps sur un ballon d’exercice ; il force à se maintenir en équilibre et à contracter ses muscles, ce qui implique une sorte d’exercice physique inconscient.

La gestion du temps, pilier de l’équilibre vie privée/vie professionnelle

Il peut être utile de vous imposer à vous-mêmes un cadre horaire semblable à celui du bureau. Essayez de trouver une organisation en divisant votre journée. Certains ont du mal à décrocher lorsqu’ils travaillent à domicile, d’autres peinent à se concentrer. Fixer des limites peut vous aider à trouver le juste équilibre entre votre activité professionnelle et votre vie privée. Définissez votre programme et tâchez de vous y tenir. Si vous n’êtes pas à votre poste, indiquez-le à vos collègues. Partagez votre calendrier avec votre équipe, mettez votre statut à jour dans les logiciels collaboratifs que vous utilisez ou activez votre message d’absence si nécessaire.

Garder le lien social

85 % des actifs français sont satisfaits de leur relation avec leurs collègues et pour 39 % d’entre eux, le bureau est le lieu le plus important pour le relationnel avec ses collègues (Baromètre Actineo 2019). Le bureau est le lieu social par définition. Avec les mesures de confinement, pour ne pas perdre ce lien, la visioconférence devient un outil indispensable de communication interne. Planifiez un appel quotidien avec vos collègues directs pour vous tenir mutuellement informés des projets sur lesquels vous collaborez.

Le boom des outils numériques :  comment s’y retrouver ?

Dans le Guide du télétravail pour survivre au confinement, ZeVillage conseille de sélectionnez des outils qui vous semblent satisfaisants en matière de messagerie instantanée, de visioconférence, de partage de documents, de transfert de fichiers, etc., mais de ne pas renoncer à chercher régulièrement des alternatives plus performantes. Vous trouverez peut-être des outils que vous continuerez d’utiliser même une fois cette période d’incertitude terminée.

  • Messagerie instantanée vs téléphone et mails : Mal utilisé, le mail est une plaie chronophage. Il doit être réservé aux sujets complexes qui doivent laisser des traces écrites et pouvoir être archivés. Le téléphone est à réserver aux sujets urgents et importants. La messagerie instantanée est peut-être l’outil le plus important du télétravailleur. Vous avez le choix des outils ou ils peuvent aussi être imposés par l’entreprise : WhatsApp, Slack, Telegram, Skype… Elle permet de recréer un collectif de travail virtuel. On peut se signaler en mode occupé ou désactiver les notifications pour ne pas être dérangé.
  • Webconférence vs réunions traditionnelles : La visioconférence est un outil pour organiser des réunions dans lesquelles vous pourrez vous voir en vidéo, partager des documents ou votre écran, chatter. Là aussi, les outils sont nombreux : Google Hangout, Zoom, Microsoft Teams, Whereby ou Tandem, WebEx, etc. Fini la réunionite : faites des réunions courtes, opérationnelles, avec un ordre du jour et des actions précises.

Source: actineo