Comment travailler avec la menace du coronavirus ?

Le Covid19 est-il compatible avec l’Open-space ? Pour certains ce grand brassage de respirations, fournirait un terrain propice à la propagation (comme cela se produits en tant de grippes saisonnières) du COVID-19 ? Raison pour laquelle télétravail et confinement  sont depuis pès de 56 jours vivement conseillés par beaucoup d’employeurs de notre pays.

Protocole national de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs (gouv.fr 9 mai 2020)

Ergonoma Journal en s’appuyant sur le protocole du gouvernement pour les Entreprises, s’est attaché à vous rappeler le mode de calcul des espaces dédiés au travail des salariés en toute sécurité.

Sur la base de l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 24 avril 2020, le Gouvernement a choisi de retenir un critère « universel » d’occupation maximale des espaces ouverts au public et en milieu de travail (« jauge »). Ce critère est fondé sur l’estimation du nombre de mètres carrés par personne (m²/pers), nécessaire pour permettre à des personnes présentes simultanément dans le même espace (salariés, clients, etc.) d’évoluer dans le respect des règles de distanciation physique.

Il a été fixé à 4m2 minimum par personne, ce qui doit permettre de garantir une distance minimale de 1 mètre autour d’une personne (dans toutes les directions). Cette règle permet d’éviter le risque de contact, notamment dans les lieux de circulation ou d’activité qui génèrent des flux de personnes.
La surface de l’établissement à prendre compte par l’employeur ou l’exploitant est la surface résiduelle de l’espace considéré, c’est-à-dire la surface effectivement disponible pour les occupants, déduction faite des parties occupées.

Pour un bâtiment de bureaux par exemple, cette surface est d’environ 80% de la surface totale pour tenir compte des espaces de circulation notamment.

Ainsi, un établissement disposant d’une surface résiduelle de 160 m² pourrait accueillir simultanément 160/4 = 40 personnes ou salariés. La « jauge » de 4m² par personne peut toutefois être corrigée, à l’initiative de l’exploitant et au vu du résultat de l’évaluation des risques, d’une marge de sécurité en fonction de l’activité. Adaptée à une configuration plutôt « statique », par exemple un siège social d’établissement, elle peut être portée au-delà de 4m², dans des configurations « dynamiques », par exemple un magasin, où les flux de circulation sont plus difficiles à maitriser et des phénomènes de concentration difficiles à éviter.

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Exemple  : open-space d’une superficie de 700m


Sur cette surface sont installés 50 bureaux de 2 mètres carrés de surface chacun, nécessitant chacun 2m² au sol supplémentaires pour que le salarié puisse vaquer normalement à ses occupations. Les armoires/vestiaires et de stockage de dossiers comptent pour 1,5 m² par bureau.
Cet open-space a une salle de réunion de 100m² et 3 petites salles d’isolement de 30 m² chacune.

La surface dédiée aux circulations est de 100 m².La surface résiduelle est donc de : 700 – (4×50) – (50×1,5) – 100 –(3×30) – 100 soit = 135 m²

La jauge maximale est donc égale à (Sr/4) : 135 / 4 = 33 personnes. Le travail devra être organisé pour que les 50 personnes qu’accueillait cet open-space ne soient jamais plus de 33 sur le lieu de travail (ex : 25 salariés présents du lundi au mercredi midi, puis en télétravail le reste de la semaine et inversement pour les 25 autres salariés, cette organisation laissant des marges pour passer de 25 à 33 en fonction des contraintes de transports en commun des salariés par exemple.

A vos calculs, la présence en alternance dans les locaux de l’entreprise permet aux télétravailleurs une reconnexion avec ses collègues et avec l’entreprise physique. matérialisée par le bâtiment ou l’étage dédié .

Un mal pour un bien?

Une autre idée est entrain de prendre corps ce sont les “tiers lieux”…”si l’on ne se déplaçait plus pour travailler, on gagnerait sur tous les plans : moins de pollution et d’énervement sur les routes. On le constate déjà après 4 semaines de télétravail. Et pour améliorer l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, pourquoi ne pas déporter certains bureaux des entreprises au plus près des salariés et créer des tiers-lieux dans les campagnes ? Grâce au déploiement massif de la fibre sur tout le territoire français, c’est une solution parfaitement envisageable“.Dominique Valentin PDG chez Relais d’Entreprises,

Source Gouvernement