Microsoft ouvre un campus nouvelle génération en Israël

Un vote de « confiance dans le talent et l’économie du pays ». C’est comme ça que le géant américain Microsoft a présenté la construction de son nouveau campus à Herzliya, en Israël. Il faut dire que ce nouveau centre de 4600 mètres carrés, sensé accueillir plus de 2000 personnes, en jette. Il en aura couté 350 millions de Shekels (un peu plus de 88 millions d’euros) à la multinationale pour pondre ce campus sensé répondre aux nouvelles tendances du travail.

Il abritera en son sein des équipes de vente, des développeurs, des ingénieurs, des chercheurs et des employés de M12, une filiale de capital-risque de Microsoft. Ultra moderne, ce site est sensé offrir peut-être les meilleures conditions de travail au monde. En intégrant par exemple de facto la problématique du télétravail. Il faut dire qu’ouvrir un nouveau centre de travail géant en pleine pandémie, il fallait oser.  Zoom sur ce havre de paix pour geeks et commerciaux, dont le fonctionnement est orienté bien-être et respect de l’environnement.

Un niveau d’efforts pour le bien-être des employés rarement atteint

Le nouveau campus offrira aux travailleurs un modèle hybride entre le travail présentiel et à la maison. Les employés décideront combien de jours ils souhaitent venir au bureau et quand ils souhaitent télétravailler. Pour Braverman-Blumenstyk, dirigeante de Microsoft dans le pays, c’est le modèle idéal. « La productivité n’est pas impactée par le télétravail », explique-t-elle. « Mais les humains sont des animaux sociaux » et ils ont besoin d’interagir pour « la joie de vivre, la créativité, le soutien ». Il convient donc de les laisser s’aménager en fonction de leurs besoins.

Inside Microsoft's new campus. Photo: Amit Garon
Inside Microsoft’s new campus. Photo: Amit Garon

Pour se relaxer, ils pourront compter sur un nombre de services inclus difficile à décompter. Ils pourront bénéficier, entre autres de : deux salles de jeux, l’une pour les enfants et les adultes et l’autre pour les adultes, de salles de soins infirmiers, de balcons pour travailler, d’un terrain de basket-ball et de volley-ball. Sont également présents sur le site une salle de yoga, une de sport dépassant les 1 000 mètres-carrés, une salle de musique, un parc pour que les employés puissent promener leurs chiens et enfin de 315 salles de réunion. Sans oublier le service postal ou une blanchisserie. Une façon pour les membres du campus de se sentir bien. Où comme diraient certains détracteurs, de ne jamais rentrer chez eux. Pour une totale osmose, Microsoft a également pensé au développement durable. En faisant là encore les choses en grand.

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Les bureaux les plus verts d’Israël

Les bureaux sont « les plus verts d’Israël », précise la dirigeante. C’est en tout cas le premier bâtiment du pays à être certifié LEED V4 Gold. Un prix récompensant son architecture à haute qualité environnementale.

Le campus a recours à tout un tas de technologies vertes. Nombre d’entre elles proviennent d’ailleurs de l’écosystème des technologies durables et innovantes du pays. On pense notamment aux systèmes d’extraction d’eau à partir de l’air, développés par la start-up israélienne WaterGen. L’entreprise Wint Water a elle mise au point une technologie de détection des fuites. GreenWall platform a quant à elle été sélectionnée pour optimiser la croissance de la végétation du site. Le bâtiment utilise enfin des technologies de filtration d’air à faible consommation d’énergie développées par enVerid Systems. 800 mètres-carrés de panneaux photovoltaïques fourniront le site en électricité. Ce qui réduira son empreinte écologique à la portion congrue. Les 3500 mètres carrés de parc viennent compléter ce tableau de connexion avec la nature.

Avec de telles conditions de travail, il y a fort à parier que Microsoft, qui compte actuellement 2000 employés en Israël, en attirera beaucoup plus. C’est aussi dans cette optique là que le centre a été construit. Car il accueille des ingénieurs et développeurs. Une denrée rare sur le marché du travail qu’il faut choyer.